« Je suis un clochard céleste branché ! »
« Fils de prolo»
Titus porte l’uniforme en ville, comme d’autre porte le string sur la plage, soit à l’aise dans ses baskets (vintage).
Titus est une personne très atypique dans le paysage de la nuit parisienne. Ce roi de la sape à bon marché est comme un papillon qui s’infiltre dans les soirées mondaines où la mode, le fric et le champagne sont les monnaies du plaisir.
Ce fils de prolétaire (qui n’a pas connu son père), est né il y a 55 ans prématurément, par césarienne, ces parents sont des vétérans des 2 guerres et l’on eut âgés pour l’époque (il est resté 1 an en couveuse), dans le VIe arrondissement de Paris. Puis il est élevé en HLM de la banlieue parisienne, par sa mère. Depuis 1970, après être baptisé Titus par le mouvement MLF en référence à la série TV enfantine « Titus le petit lion », notre homme aime se glisser parmi les bourgeois avec ses vêtements qui font tache.
Passionné par l’uniforme, les vieux habits trouvés dans la rue ou acheté à trois fois rien, Titus collectionneur et chineur se promène en soirée et dans la rue habillé en poilu de la guerre 14/18, en David Crocket, en fétish, en mods 60’s, en titi parisien, en gélaba avec la croix du drapeau anglais, en gendarme français des années 40, en Zoulou, en militaire, en cow-boy, en tenu coloniale, en vétéran du Vietnam, en franchouillard mal élevé, en curé, en mousse, en prisonnier du goulag, en Mao, en fou… Bref, Titus aime porter les grandes et petites tenues sous toutes ses coutures, et surtout qu’on le voit. Le vêtement de marque fabriqué en chine et vendu une fortune à des bobos n’est pas sa priorité, sauf s’il trouve un « Créateur » à 2 euros. Non pour lui c’est la qualité de la matière qui prime, l’authentique, le 100% laine ou garanti cuir. Ainsi pas du sur-mesure mais de la récup coup de cœur, à faire jaunir le créateur de mode ; et fervent des fashions week, Titus en rencontre beaucoup !
Pour trouver les vêtements les plus improbables, Titus traverse le monde façon démerde. Le stop, le bus, les auberges de jeunesses lui permettent de voyager à par chère et, de retour à Paris pouvoir les montrer dans les soirées fashions et autres clubs privés. Surtout êtres vu ! Pas étonnant qu’il ait croisé de nombreuses stars et de personnes décalées tel que Alain Pacadis.
Pour immortaliser ces habillements, Titus se fait prendre en photos par des passants ou « People » avec des appareils jetables (surtout pas de numérique). Il garde précieusement chez lui ses photos éparpillées dans l’appart, mais qu’il souhaite un jour regrouper dans un livre. Ces photos prisent comme des trophées entrent dans une conception proche de l’œuvre d’art où la personne/artiste est le sujet premier. Un peu à la manière de Gilbert et George qu’il apprécie beaucoup ou comme l’entarteur pour le goût des apparitions non prévues, voir indésirables et insolites. Vous l’avez compris, Titus est une œuvre d’art vivante en perpétuelle représentation avec une grande gueule et « arnard » en prime !
Une autre spécialité à son actif, c’est d’assister à des cérémonies d’anciens combattants ou de remise de la légion d’honneur. Habillé d’une tenue réglementaire, Titus se place de façon à être vu par la presse locale, et surtout de paraître le plus vrai possible, il tient à être crédible. Il aime jouer sur l’ambiguïté, le second degré. Il lui arrive de répondre le plus sérieusement possibles aux journalistes présent à la cérémonie et convaincu de ses propos qu’ils retranscriront dans l’édition du lendemain. Titus aime jouer avec les médias.
Lui qui se plait à dire qu’il n’est rien, juste fils de prolo est en fait quelqu’un de très intelligent, de malin et totalement unique en son genre. Fils de prolo serte, mais surtout pas fils de bourgeois ! (mais il apprécie beaucoup les aristocrates)
Paskal Larsen
Titus porte l’uniforme en ville, comme d’autre porte le string sur la plage, soit à l’aise dans ses baskets (vintage).
Titus est une personne très atypique dans le paysage de la nuit parisienne. Ce roi de la sape à bon marché est comme un papillon qui s’infiltre dans les soirées mondaines où la mode, le fric et le champagne sont les monnaies du plaisir.
Ce fils de prolétaire (qui n’a pas connu son père), est né il y a 55 ans prématurément, par césarienne, ces parents sont des vétérans des 2 guerres et l’on eut âgés pour l’époque (il est resté 1 an en couveuse), dans le VIe arrondissement de Paris. Puis il est élevé en HLM de la banlieue parisienne, par sa mère. Depuis 1970, après être baptisé Titus par le mouvement MLF en référence à la série TV enfantine « Titus le petit lion », notre homme aime se glisser parmi les bourgeois avec ses vêtements qui font tache.
Passionné par l’uniforme, les vieux habits trouvés dans la rue ou acheté à trois fois rien, Titus collectionneur et chineur se promène en soirée et dans la rue habillé en poilu de la guerre 14/18, en David Crocket, en fétish, en mods 60’s, en titi parisien, en gélaba avec la croix du drapeau anglais, en gendarme français des années 40, en Zoulou, en militaire, en cow-boy, en tenu coloniale, en vétéran du Vietnam, en franchouillard mal élevé, en curé, en mousse, en prisonnier du goulag, en Mao, en fou… Bref, Titus aime porter les grandes et petites tenues sous toutes ses coutures, et surtout qu’on le voit. Le vêtement de marque fabriqué en chine et vendu une fortune à des bobos n’est pas sa priorité, sauf s’il trouve un « Créateur » à 2 euros. Non pour lui c’est la qualité de la matière qui prime, l’authentique, le 100% laine ou garanti cuir. Ainsi pas du sur-mesure mais de la récup coup de cœur, à faire jaunir le créateur de mode ; et fervent des fashions week, Titus en rencontre beaucoup !
Pour trouver les vêtements les plus improbables, Titus traverse le monde façon démerde. Le stop, le bus, les auberges de jeunesses lui permettent de voyager à par chère et, de retour à Paris pouvoir les montrer dans les soirées fashions et autres clubs privés. Surtout êtres vu ! Pas étonnant qu’il ait croisé de nombreuses stars et de personnes décalées tel que Alain Pacadis.
Pour immortaliser ces habillements, Titus se fait prendre en photos par des passants ou « People » avec des appareils jetables (surtout pas de numérique). Il garde précieusement chez lui ses photos éparpillées dans l’appart, mais qu’il souhaite un jour regrouper dans un livre. Ces photos prisent comme des trophées entrent dans une conception proche de l’œuvre d’art où la personne/artiste est le sujet premier. Un peu à la manière de Gilbert et George qu’il apprécie beaucoup ou comme l’entarteur pour le goût des apparitions non prévues, voir indésirables et insolites. Vous l’avez compris, Titus est une œuvre d’art vivante en perpétuelle représentation avec une grande gueule et « arnard » en prime !
Une autre spécialité à son actif, c’est d’assister à des cérémonies d’anciens combattants ou de remise de la légion d’honneur. Habillé d’une tenue réglementaire, Titus se place de façon à être vu par la presse locale, et surtout de paraître le plus vrai possible, il tient à être crédible. Il aime jouer sur l’ambiguïté, le second degré. Il lui arrive de répondre le plus sérieusement possibles aux journalistes présent à la cérémonie et convaincu de ses propos qu’ils retranscriront dans l’édition du lendemain. Titus aime jouer avec les médias.
Lui qui se plait à dire qu’il n’est rien, juste fils de prolo est en fait quelqu’un de très intelligent, de malin et totalement unique en son genre. Fils de prolo serte, mais surtout pas fils de bourgeois ! (mais il apprécie beaucoup les aristocrates)
Paskal Larsen
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